Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, septembre 15, 2006

A la merci de Jery et Tony Lowe




Il est 17h quand j’arrive chez Tony et Jery Lowe. A la Laughing Crow Farm de Black Creek. Il y a un jeu de mots avec Laughing Crow. Mais ici, c’est le corbeau qui rit, pas la vache. Jery prépare des pâtes aux crevettes, ça sent bon. Je sais dès qu’elle m’ouvre la porte, que je vais adorer mon séjour dans cette ferme, que je vais passer un bon moment avec ces gens. Je sens ce truc bizarre avant même qu’on commence à discuter : je sens leur sens de l’humour. Jery m’accueille les bras ouverst comme si on avait gardé les cochons ensemble. Elle est surprise d’apprendre que je suis « French from France, waahoo », elle croyait que j’étais québécoise. « Je suis Américaine, j’espère que tu n’as pas de problème avec ça ». Je dois être chez des Colombiens-Britanniques francophiles : Tony est très fier de me sortir quelques phrases en français : comment allez-vous ?, pouvez-vous passer le pain ? Je ne fais même pas semblant d’être polie ou gênée comme quand on arrive chez des étrangers. Je n’ai aucun effort à faire pour me mettre à la merci de Tony et Jery. Ça fait sept ans qu’ils sont installés là, avec quelques lamas, des moutons, des chèvres, des dindons, des poules, des chiens et des chats. C’est Jery qui s’occupe de la ferme, un de ses rêves. Petite, elle travaillait souvent dans la ferme laitière de son oncle dans le Michigan. Tony bosse à l’extérieur dans un élevage de poissons.

La mer est à quelques kilomètres. Je suis entourée de sapins et d’enclos à moutons. Au loin, je peux apercevoir les montagnes. Et parmi elles, le château d’eau de la ferme : le mont Washington avec son glacier qui coule jusque dans le puits de Black Creek.