Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, septembre 15, 2006

Samedi 9 septembre Une cathédrale verte sur la route de Tofino







Je retrouve presqu’avec bonheur Tim Hortons et sa devise « Always fresh ». C’est vrai que ses bagels et son café sont sans doute plus frais que moi. Il bruine. Sur la route de l’Ouest, c’est humide et brumeux. Ce qu’il faut j’imagine pour découvrir la forêt pluviale. Je m’arrête à Cathedral Grove, l’un des derniers vestiges de la forêt qui couvrait l’île il y a mille ans. C’est plein de Douglas Fir (une sorte de pin) et de Western red cedar qui me font me sentir naine. Le plus vieux a été évalué à 800 ans. Mais la plupart sont partis en fumée il y a 300 ans. Par terre, d’immenses troncs morts donnent la vie à tout un tas d’insectes, limaces et bactéries. Je baigne dans un océan vert de mousses et de lichens. Des perles de pluie coulent sur les feuilles. Elles viennent d’un pays où il ne pleut pas toujours. Cet été a été particulièrement sec.

Tout au bout de la route 4, il y a Tofino. Le petit paradis de Vancouver à la pointe de la péninsule. Et Tofino a manqué d’eau. Tofino manque encore d’eau. Des chiottes en kit ont été installées devant les magasins, ailleurs on est assailli par des panneaux qui demandent d’économiser l’eau. Le petit village de 1.300 habitants a failli fermé sa porte aux touristes le week-end de la Fête du travail, l’un des plus actifs touristiquement parlant. Tofino a été sauvé par sa voisine, Ucluelet, située à 40 kilomètres de là, qui l’approvisionne par camions. Beaucoup de touristes ont annulé leurs réservations.