Le Canada d'Est en Ouest

mercredi, août 02, 2006

Saskatchewan, des silos, des silos, des silos...


Saskatchewan. En même temps que je passe la frontière, je gagne une heure. A huit heures de la France, il continue de pleuvoir. A l’abri dans la voiture, j’écoute tomber les Tennessee Tears de Beverly Jo Scott.

Sur la route toute droite, je compte plus de silos à grains que d’habitations. Des batiments moderne qui confirment les propos du Guide du routard : le Saskatchewan est le grenier à blé du Canada. Un tiers de la province est constitué de fermes. A côté, le train continue de transporter des marchandises. Depuis mon départ de Montréal, je n’ai encore vu aucun train de passagers.

C’est long, long, long. Je conduis d’une main et d’un pied, lâche le guidon pour calculer combien de temps je tiens sans avoir à tourner le volant. Trente secondes. Je sors ma caméra numérique, filme à travers le pare-brise. N’importe quoi pour rompre la monotonie de la journée. Le soleil fait sa réapparition. Les petits nuages blancs tranchent sur le ciel bleu. Je me croirais dans un film, genre Thelma et Louise.

Mais je suis seule dans la voiture. Je n’ai pas d’itinéraire fixé à l’avance, pas d’horaire à respecter, pas de rendez-vous à honorer. Pas de flics aux trousses non plus. Je roule pépère, 100 km/heure et me fais doubler par la plupart des camions. Pour la troisième fois, Molly Johnson répète « Just another day » dans les haut-parleurs. Je roule depuis cinq heures. Mais devant moi, le soleil refuse d’aller se coucher.