Le Canada d'Est en Ouest

mardi, juillet 25, 2006

Jeudi 20 juillet


C’est ma deuxième nuit dans la voiture et je n’ai pas encore trouvé la bonne position entre le coffre et les sièges arrière repliés. En diagonale, j’y suis presque, mais je heurte quand même le siège d’un pied. Unijambiste, je serais vraiment à l’aise. 7h. Les mouettes crient le ralliement. 7h30. Les douaniers, reconnaissables à leurs bandes jeune fluo, arrivent à vélo. C’est pas violent ici au niveau boulot. Je déjeune devant un beau paysage avant de reprendre la route.

Quelque 80 kilomètres pour arriver à Sault Ste Marie. Je ne sais pas pourquoi je fantasme sur cette ville que je ne connais pas, qui ne figure même pas dans le guide du routard. Une ville située entre les lacs Huron et Supérieur, juste en face de sa sœur jumelle américaine, qui porte le mêm nom. Le coureur des bois Etienne Brûlé, qui a vévu avec les Hurons au début du 17e Siècle avant d’être dévoré par eux, est le premier Européen à être arrivé là, sur les rives des Grands Lacs. A l’époque, on cherche un passage vers la mer de Chine. Un poste de traite est fondé. Et une mission catholique qui n’a tenu que trente ans, menacée par les Iroquois, abandonnée en 1689. « Soo Ste Marie », disent les anglophones. Une ville, qui comme toutes les grandes villes de l’Ouest, doit son essor à l’arrivée du chemin de fer, le Canadian Pacific Railways. Le train est arrivé là en 1887.