Samedi 29 juillet, Saskatoon

Dans la voiture, j’ai du mal à trouver la radio francophone. La cible est de toute façon plus réduite ici qu’au Manitoba. Vingt mille personnes, soit 2% de la population, sont de langue maternelle française. A comparer avec les 13% dont la langue maternelle n’est ni l’anglais, ni le français. Des Ukrainiens par exemple, nombreux à venir s’installer dans les Prairies au tournant du 20^e siècle.

A la bibliothèque de Saskatoon, un site officiel canadien m’apprends que les « Français » étaient presque le double au début des années 50. Une population amputée par la baisse de la natalité et l’émigration. L’hebdo fransaskois, L’eau vive, tente de cacher la misère. Je dis « tente », parce que la photo de une, représentant des aînés en rang d’oignons pour les Cent ans de Gravelbourg, ne témoigne pas vraiment d’un grand dynamisme. Le compte rendu de la fête de la Saint-Jean Baptiste à Bellegarde parle d’ailleurs d’un jeu « Survie de la francophonie » !