Maria, blonde et Cree
La mauvaise conscience du blanc n’empêche pas qu’entre 500.000 et un million d’Indiens sont sans statut légal. Il y a encore une trentaine d’années, un Indien qui voulait voter ou faire des études à l’université devait abandonner son statut légal. D’autres, parce que leurs tribus n’étaient pas incluses dans les traités du 19e siècle, n’y ont même jamais eu droit.
Une politique d’assimilation forcée, c’est ce qui a prévalu pendant presque tout le vingtième siècle. Bear, le grand-père de Maria, a été enlevé de sa famille à l’âge de 5 ans et envoyé dans le Manitoba pour y être éduqué dans une école résidentielle. Là, les petits indiens devaient abandonner leurs noms, leur langue, apprendre à mépriser leur culture… Les choses ont changé depuis. La mère de Maria, qui avait perdu son statut légal en épousant un Blanc, l’a récupéré dans les années 80 après le vote d’une nouvelle loi canadienne.
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