Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, août 18, 2006

Maligne Lake dans la brume


Il est 8h quand on arrive au lac Maligne. Je laisse Howard avec son sac à dos et son sifflet censé tenir les ours éloignés. Depuis que j’ai vu l’homme qui avait vu l’ours l’année dernière dans le parc américain de Yellowstone, je fais gaffe. Pas Howard qui part tout seul sur le sentier. Dehors, ça caille. J’ai mes gants et mon blouson d’hiver. Au bord du lac, des pêcheurs s’apprêtent à embarquer. Je prends le sentier le long du lac, m’enfonce parmi les sapins. Il ne faudrait pas grand-chose pour me perdre. Quelques pas de travers, c’est tout. Comme dans dans les contes, la forêt est dense et peut vite se révéler oppressante. Mais je ne crois plus aux monstres à deux têtes. Plutôt aux grizzlis. Je me balade avec deux cailloux dans les mains pour faire du bruit de temps en temps. Les ours n’aiment pas être surpris. Moi non plus.

Quand je retrouve le bord du lac, le ciel s’est éclairci. En haut des sommets, je vois maintenant la neige. « Montagnes brillantes », c’est comme ça que les Indiens mandanes et hidatsas appelaient les Rocheuses. A cause des reflets du soleil sur la neige qui recouvre les cimes toute l’année.