Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, septembre 15, 2006

Mercredi 13 septembre La West Coast attitude



Un grand ciel bleu et du vent. C’est ce que j’ai devant moi quand j’ouvre la porte de la maison. Le chant du coq aussi et le bêlement des moutons. On va en ville chercher des graines pour les poules et faire des courses. On déjeune avec Toby, une amie de Jery, dans un sushi restaurant à Courtenay. Toby est américaine également. Jery l’a rencontrée au club de tricot de Black Creek. Toby arrive tout droit de Los Angeles. Elle est venue avec sa famille l’hiver dernier pour démarrer une ferme. Très loin de son ancien monde : l’industrie du cinéma. Hollywood, le truc qui fait rêver dans les chaumières. Toby, elle, rêvait d’une ferme. Elle a laissé tomber son boulot de « script superviser » (elle supervisait les équipes de scénaristes). Son mari, technicien, a quitté la série 24 heures (oui, oui, celle avec Jack Bauer). Quand elle dit ça aux Canadiens, tout le monde fait « Wahou » et a du mal à comprendre comment on peut abandonner une vie de magazine people.

Ils veulent être fermiers. Mais sont quand même bien embêtés. Car là où ils sont, ils ne captent pas la chaîne HBO. Je suis en plein dans le monde granola : les pieds dans la nature, la tête en ville. Ça doit être ce que les anglophones appellent la « West Coast attitude ».

Le soir, Jery fait des huîtres frites dans la poêle. On les achète dans des boites en plastiques, avec une date de péremption. La consommation des huîtres vivantes dans leurs coquilles est plutôt rare au Canada.