Le Canada d'Est en Ouest

samedi, septembre 30, 2006

La plate Transcanadienne



Je retrouve les silos à blé, mes cailloux de Petit Poucet sur la très plate Transcanadienne. Sur la deux fois deux-voies, des pick-up filent à toute vitesse, mais d’autres peuvent débouler à deux à l’heure d’un chemin de terre. La route fait des ravages ici : je roule sur des restes de ratons-laveurs écrasés, un renard éclaté, un bout de pneu qui n’a pas résisté au bitume (ça fait moins mal). Tracy Chapman veut une Fast car, a ticket to anywhere. Moi, je sais où je vais. Winnipeg est à 6h30 de route, m'a dit Danielle au téléphone. La bonne Samaritaine qui m’a hébergée lors du voyage aller il y a presque deux mois, m’attend pour l’étape du retour. C’est mon gîte rural trois étoiles de Saint-Pierre-Jolys, un des villages francophones au sud de Winnipeg.

La highway 1 rétrécit, perd sa deux fois deux-voies. Samedi à 17h, un chantier est encore en cours pour élargir la route avant l’arrivée au Manitoba. La Transcanadienne est un chantier perpétuel. A 18h, je franchis la frontière manitobaine. En même pas une seconde, il est 19h. Je continue jusqu’à Brandon. C’est un samedi soir sur la terre. Entre les stations Esso et Husky, Tim Hortons fait le plein de clients.