Le Canada d'Est en Ouest

samedi, septembre 23, 2006

Vendredi 22 septembre Une université construite et gérée par les Indiens





Dans le top 5 de mes nuits dans la voiture, je compterai celle-là. Pas un bruit dans la rue résidentielle, pas une voix, pas un claquement de portière. C’est la pluie qui me réveille à 7h du matin.

Saskatchewan, Land of living skies. C’est marqué sur les plaques d’immatriculation tout autour de moi. Regina, ancienne capitale des Territoires du Nord-Ouest, est aujourd’hui la capitale provinciale censée être la plus ensoleillée du Canada. Je n’ai pas de soleil, mais une auberge de jeunesse et Claire Bélanger-Parker. J’ai sa carte, marquée « présidente directrice générale Conventions N’Tours ». C’est une amie de Darlene Mullis, la rancher de Jack Pine Stables chez qui je suis restée à Duck Lake il y a plusieurs semaines. Claire est du Québec, une ancienne de la télévision de Radio-Canada partie suite à un plan social en 1997. Elle est venue s’installer là, au milieu des prairies, a monté sa boite. Elle propose des visites guidées, des circuits à la découverte des Métis, des organisations de congrès… Elle me file plein de tuyaux sur Regina.

Comme l’Université des Premières nations. Un grand bâtiment en verre qui a ouvert il y a trois ans. Le projet est né d’une vision des chefs Dénés. Il a fallu trente ans aux cinq nations indiennes du Saskatchewan – les Cree, Saulteaux, Lakotas, Dénés et Assiniboines - pour le concrétiser. C’est la seule université indienne de ce genre au Canada. Dans le hall, il y a un tipi géant vitré dans lequel se déroulent des cérémonies du calumet tous les seconds jeudis du mois.