Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, août 25, 2006

Mon verger de Naramata


Le plus chiant dans ce boulot, c’est de déplacer l’échelle. Le plus beau, c’est d’être en haut de l’échelle pour contempler la vallée. Mais je passe plus de temps à faire le premier que le deuxième. Ça griffe, ça donne des bleus. C’est du travail manuel. Je ne fais pas le Grand bond en avant maoïste, je fais un bond en arrière dans les pommiers de Belligné il y a huit ans. C’était plus marrant, parce que je bossais avec des gens. Et après, j’allais boire un pastis avec Bernard. Ici, je suis seule à travailler. Au bout de cinq minutes, je ne pense plus à rien. Au bout de cinq heures, je suis crade. Je me dis que c’est la fin de mon tee-shirt « Air France Cargo ».

Je descends « en ville » pour le lunch. Un resto chinois me donne un deuxième fortune-cookie : « your talents will soon be recognized ». Vais-je progresser dans l’amaigrissement des pommes au point de me faire des ovaires en or?