Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, septembre 15, 2006

Vendredi 8 septembre A la recherche d'Emily Carr


Je me lève à 6h. Quand je reviens deux heures plus tard, le tonneau ronfle encore. J’ai vu pas mal d’arbres hier, mais je veux encore en voir. En peinture cette fois-ci. Il y en a à la Art Gallery de Victoria. La capitale de la Colombie-Britannique a une star : Emily Carr (1871-1945). Une des artistes peintres les plus célèbres du Canada. Une artiste et une femme réputée excentrique, « the disturbing element of the family », qui a donné un visage aux paysages de la côte pacifique et à la culture des Premières nations. Je retrouve les arbres géants, les totems et les montagnes qui m’entourent dans des couleurs qui n’ont rien de naturelles.
C’est de la peinture, pas de la photographie. Mais une peinture bien vivante. D’ailleurs, les Indiens avaient surnommé Emily Carr « celle qui vit ». Mais ses compatriotes n’ont rien compris. « L’Ouest était ultraconservateur (…). Les gens ne voulaient pas regarder sous la surface des choses », écrit-elle dans son autobiographie, Growing Pains. Ce sont les artistes canadiens du Groupe des sept qui l’ont révélée au grand public et poussée à reprendre la peinture qu’elle avait abandonnée. Ce sont les Canadiens de l’Est qui ont apprécié l’artiste et ses paysages de la côte Ouest.