L'appel de la forêt

J’aperçois la côte déchiquetée, des petits bateaux de pêche, je sens l’odeur de la mer. Ça pourrait être la Bretagne. Mais il y a ces arbres immenses dans lesquels les Haïdas sculptent des totems et creusent des canoës. Je marche entre les fougères, sous un toit de cèdres percés. C’est l’appel de la forêt. Je m’enfonce à l’intérieur. Le mont Maguire, à 268 mètres d’altitude, est dans un silence absolu. Tout en haut, l’herbe est sèche, ça sent les aiguilles de pins brûlées. Là, je suis tranquille. Pas de touristes, pas d’ours. J’ai vérifié avant de partir : les poubelles sont en plastique, un signe qui ne trompe pas. Après quatre heures dans la nature, je retrouve mes semblables.