Une descente plus longue que la montée

13h30. Je récupère trois Espagnols au retour. Antonio, Maria Angeles et Laura, des Catalans de Barcelone qui savent peut-être cinq mots d’anglais. Je me remets à l’espagnol, difficilement. D’autant qu’on parle longtemps. Il nous faut 3h30 pour arriver jusqu’en bas. C’est la première fois depuis longtemps que je fais un tel effort physique. C’est la première fois que j’expérimente une descente plus fatigante que la montée. C’est tellement pentu qu’il faut faire gaffe au moindre pas. Il commence à faire chaud sur le chemin. Laura me pose plein de questions, on parle d’Almodovar, de nos voyages. Ses sentiments sur les villes américaines et canadiennes qu’elle a traversées sont très proches des miens. Mais où sont les gens ? Où se retrouvent-ils ? ça doit être un truc d’Européens.