Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, août 18, 2006

Mercredi 16 août Attention au grizzli!



J’ai mes habitudes. Je retourne à la boulangerie Laggan’s. Les odeurs de café et de bagels y ont même attiré un grizzli il y a quelques années. « Il a dû avoir aussi peur que les clients », me lance une des gardes du Parc. L’ours est plus craintif qu’agressif. En général. Mais il ne faut pas le tenter. En pleine ville comme en montagne, toutes les poubelles sont en fer, fermées selon un système de levier que seul l’être humain, ou le singe, peut décrypter.

Un ours, j’en vois un à 7h du matin, sur le bord de la route qui mène au lac Moraine. Une chose noire qui ne me semble pas très grande à environ deux cent mètres de mon pare-brise. Je recule. Parce que le café n’a pas suffi à m’ouvrir les yeux ni la tête : mon appareil photo est dans le coffre. Quand je reviens, tout doucement, l’ours bouffe des baies, un peu plus loin dans les fourrés. Je laisse tomber la photo. « Un grizzli ou un ours noir ? », me demande la ranger quand je fais mon rapport au centre d’information. Ben, je ne sais pas. Il est petit. Un bébé ours ? La ranger marque « unknown » dans la case descriptive, note aussi le lieu et l’heure de la rencontre. Je laisse mon adresse email.

Des grizzlis, j’en évite plein. Tous les sentiers de randonnée qui partent du lac Moraine sont barrés de grands panneaux : interdit de partir à moins de six personnes sous peine d’une amende de 2.000$. Je ne sais quelle est le pire pour le pirate de la rando : la rencontre avec un ours ou avec un ranger ? Tous les randonneurs partent pour des balades d’une dizaine de kilomètres. Vu mon état physique, autant me tirer une balle dans le genou. Je renonce.