Le Canada d'Est en Ouest

vendredi, août 18, 2006

Le champ de glace Columbia


Le soleil est haut dans le ciel quand j’arrive à la porte du champ de glace Columbia. Je suis éblouie par la calotte glaciaire de l’Athabasca, devant moi, à 3491 mètres d’altitude. Pourtant, je ne vois qu’un petit bout des 325 kilomètres carrés d’un champ de glace qui s’étire entre Jasper et Lake Louise, sur plus de deux cents kilomètres. La route 93 a été surnommée « icefield parkway », « la promenade des glaciers » qui traverse une région de lacs, de forêts et de crêtes acérées autour desquelles coulent des langues de glace. L’eau de fonte de ces glaciers irrigue les cultures, fournit électricité et eau potable à des millions de Canadiens, de Vancouver à Montréal, en passant par Chuchill. Car le champ de glace Columbia recouvre une triple ligne de partage des eaux : il coule vers l’océan Pacifique à l’Ouest, vers l’Atlantique à l’Est, et vers l’Arctique au Nord.

Il abreuve aussi les milliers de touristes qui s’arrêtent au centre d’information du glacier Athabasca. J’ai l’impression d’être dans un supermarché un samedi après-midi. Je vérifie un lieu commun : les Japonais sont prêts à se faire photographier n’importe où, devant la maquette du champ de glace ou une paire de vieux skis accrochés au mur.